samedi 19 juillet 2014

Présentation de la réserve ornithologique des sept-îles


Nous sommes allés en Bretagne à Perros-Guirec pour visiter la réserve ornithologique des Sept-îles. La réserve des Sept-îles est la toute première réserve ornithologique de France crée par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) pour protéger un oiseau très rare qui niche dans ces îles : le macareux moine.
La réserve compte aussi plusieurs autres espèces nicheures :

  • fou de Bassan,
  • macareux moine,
  • pingouin torda,
  • guillemot de Troïl,
  • puffin des anglais,
  • océanite tempête,
  • fulmar boréal,
  • huîtrier pie,
  • goéland argenté,
  • goéland marin,
  • goéland brun,
  • mouette tridactyle,
  • tournepierre à collier,
  • faucon pèlerin,
  • grand corbeau,
  • traquet motteux,
  • pipit maritime.
Les fous nichent sur l'île Rouzic



















Même si ce n'est pas un oiseau (oui, c'est un phoque gris), ça reste un des animaux emblématiques de la réserve











La réserve des Sept-îles est constitué, non de sept îles, mais de cinq : l'île Rouzic, l'île Malban, l'île Bono, l'île Aux Moines et l'île Plate et de deux récifs : Les Costans et le Cerf. A la marée haute, la surface des îles est d'environ 50 hectares, mais à la marée basse, des étendus de terre apparaissent et la terre ferme recouvre alors environ 200 hectares. Cette zone qui apparaît que pendants la marée basse, l'Estran, attire de nombreux oiseaux (comme les huîtriers) qui viennent s'y nourrir.
La réserve des Sept-îles a été crée il y a presque un siècle pour pouvoir protéger une colonie très importante de macareux moine. Les macareux ont été pendant longtemps chassé par simple plaisir. Maintenant, il est impossible de visiter la réserve à pied sauf l'île Aux Moines qui futs habité dans le passé par des moines.


Je vais vous présenter certaines espèces d'oiseaux des Sept-îles.

Les macareux, les pingouins et les guillemots (qu'on n'a pas vu) sont des alcidés. Le macareux se reconnaît à son bec très coloré, le pingouin par son bec noir et épais traversé par un trait blanc et le guillemot par un bec long et très pointu. Sinon, les trois espèces sont noirs et blancs.
Le clown de la mer, le macareux moine (à na pas confondre avec les macarons)
Son bec est multicolore (rouge, jaune, bleu, jaune, c'est le drapeau de quel pays ?)


Le mot "moine" vient de son capuchon noir

Les 20 000 fous de Bassan font la fierté de la réserve. Ces grands oiseaux qui font de 165 à 180 cm d'envergure (comparaison : la buse variable fait 113 à 128 !) sont les plus grands oiseaux marins de France. Ils sont si nombreux qu'une partie de  l'île Rouzic (où se trouve leurs colonie) est devenue tout blanc (par les fous et leurs fientes).


La colonie de fou











Un fou de Bassan en vol












Le fou de Bassan vit pendant l'époque de nidification en grande colonie mais en fait, ils ne s'entendent pas très bien. Alors, ils ont instauré trois façons de communication pas mouvements pour pouvoir se faire comprendre :

Un autre planant au-dessus de la mer














- la parade amoureuse
Les parents des jeunes fous partent chasser chacun à son tours. Pendant que l'un couve les œufs ou protège les petits, l'autre part à des centaines de kilomètres du nid à la recherche d'un banc de poissons. Les parents ne se voient donc très peu. Alors, quand les deux parents se retrouvent (environ 10 minutes par jours), ils font une parade amoureuse. Ils entrecroisent leurs bec et se collent l'un à l'autre.

- la parade territoriale
Les fous n'aiment pas trop leurs voisins et comme ils sont d'une nature assez agressif, ils ne s'embêtent pas à semer des coups avec leurs becs tranchants. Alors, ils ont inventé une technique pour avertir leurs voisins qu'ils sont trop près du nid. Ils descendent la tête au sol et lèvent la queue, puis montent haut la tête ont faisons des "non" avec celle-ci. Si le voisin est têtu et ne veux pas bouger de sa place, le fou ne se gêne pas à donner des coups de becs à son voisin trop imprudent. Au moins, il a été averti !


- le pic d'envol

Les fous nichent en colonies très denses sur les falaises des îles. Il y a que 60 centimètres environ entre chaque nids et comme son envergure est d'environ 180 cm, ils ont beaucoup de mal à s'envoler. L'oiseau qui veut voler lève alors son bec vers le ciel pendant un moment. C'est le signe qui veut dire "Attention, je vais bientôt décoller. Décalez-vous de mon chemin".

Le nom "fou" vient du fait que le fou de Bassan plonge à une vitesse incroyable (près de 100 km/h) dans l'eau et qu"il ressort sans le moindre poisson. Les pêcheurs l'ont surnommé ainsi car il pensait que cet oiseau était fou (autant de peine pour rien).  Mais dans la réalité, le fou gobe ses poissons avant de ressortir à la surface. C'est pour ça que les pécheurs ne voyaient pas le poisson.
Il y a trois espèces de goéland qui nichent dans la réserve des Sept-îles: le brun, l'argenté et le marin (dans l'ordre du plus petit au plus grand). Les critères pour les reconnaître sont :
- La taille : le goéland brun fait 127 cm , le argenté fait 135 cm et le marin fait 167 cm !
- La couleur du dos : le goéland argenté à un dos gris très clair alors que le goéland brun et marin ont le dos sombre.
- La couleurs des pattes : les pattes du goéland argenté et marin sont roses, et celles du brun sont jaunes.
(pour plus de précision, attendé le prochain article sur les goélands)



goéland argenté, pattes roses, dos gris clair



















Il y a d'autres oiseaux ressemblant à des goélands comme le puffin des anglais, l'océanite tempête, le fulmar boréal, la mouette tridactyle...

On a vu aussi quelques oiseaux plus originaux comme
- un couple de faucon pèlerin au sommet d'une île













- des cormorans huppés













Cette balade ornithologique a été incroyable !

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